17 mars 2021
Plusieurs commerçants et entrepreneurs québécois ont paru écrasés, au début de la pandémie, par les géants de la transaction en ligne comme Amazon. Les PME disposent quand même de moyens pour les concurrencer.
D’autres virus viendront. D’autres catastrophes frapperont le Québec. Pas de sitôt, espère-t-on. Mais en tirant des leçons de la dernière — et éprouvante — année, il est possible d’être mieux préparés pour faire face au prochain coup dur qui ébranlera la province. Voici l’un des chantiers à mettre en œuvre afin de ne plus jamais vivre des temps aussi difficiles.
Avant la pandémie, LOOP Mission, un fabricant montréalais de jus, de bières et de savons faits à partir de fruits et légumes destinés aux déchets, n’offrait aucun de ses produits en ligne. La première « pause » décrétée par le gouvernement québécois le 24 mars 2020 et la fermeture des commerces qu’elle a entraînée ont fait prendre conscience à ses dirigeants qu’ils négligeaient un segment du marché à fort potentiel de revenus. Alors, en seulement trois semaines, LOOP a lancé une cyberboutique à partir de la plateforme Shopify et mis en place un nouveau réseau de distribution au Québec et en Ontario permettant la livraison à domicile. « Les ventes en ligne ont aussitôt dépassé nos espérances, raconte le cofondateur David Côté. Ça nous a incités à innover, avec le lancement de jus éphémères, c’est-à-dire des jus à base de fruits saisonniers fabriqués en quantité insuffisante pour une production à échelle commerciale, mais parfaite pour une production en quantité limitée, et donc exclusive à la vente en ligne. »
Les fermetures de commerces non essentiels consécutives à la pandémie, en plus de la crainte de certains consommateurs d’attraper le virus, ont déclenché une ruée inédite vers le commerce en ligne. En mars 2020, 55 % des Québécois ont effectué des achats sur le Web, alors qu’ils n’étaient que 43 % un an plus tôt, d’après les données de NETendances, une enquête pilotée par l’Académie de la transformation numérique.
Pour l’ensemble de 2020, les Canadiens ont dépensé chaque mois quelque quatre milliards de dollars en ligne, un bond de 111 % par rapport aux mêmes mois de l’année précédente, selon les données de Statistique Canada.
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